Les Trash Croutes

© Alain Clément

Elles sont de retour, Les Trash Croutes, quintette bruxello-toulousain, avec un quatrième album, Le Disque Laser, sorti à la date hautement symbolique du 14 février et autofinancé par des fans sur “BisouBisouBanqueBanque” (référence francisée de la plateforme de financement participatif KissKissBankBank). Style ? Ce sont elles qui en parlent le mieux : « une pop pourrie francisée ». Comprendre : un pot-pourri – et pour rire – de standards de la pop anglo-saxonne traduits, et parfois quelque peu « arrangés » en français.

Les cinq filles des Trash Croutes, Fisso, Kélém, MelBi, Laroussie et Nono la Claquette détournent des titres de Fame, Around the World des Daft Punk, I Follow Rivers de Lykke Li, Uptown Girl de Billy Joël, Like a Prayer de Madonna, tout y passe. Les traductions font apparaître le côté premier degré – Les Trash Croutes ont du second à revendre – de ce que l’on fredonne depuis des années en faisant semblant de connaître les paroles. Délirant de dérision ! On est hilare.

Côté instrumentation, ça part dans le même esprit iconoclaste, avec un son eighties, synthé, harmonica, xylophone, kazoo et ukulélé, sans rien dire des miaulements de chat, des extraits sonores désopilants de dialogues de films, des interventions avec accent toulousain et autres trouvailles « croutesques ». Les textes parlent d’amour (ou d’ablation oculaire, ça dépend du point de vue), de richesse, d’envie de célébrité, de solitude assumée… Costumes à paillettes, lipsticks, chorégraphies et clips complètent la panoplie de cette réjouissante bande de filles. Écoute jubilatoire, créative en tous sens et de tous poils, de presque une heure de bonne humeur. (V.L.)

Le Disque Laser, à commander par mail (lestrashcroutes @ gmail.com) et en vente à Bruxelles au Flip, 40 chaussée de Boondael, Ixelles.
Infos et concerts : ici.