« Maison close » pour l’égalité ?

© Diane Delafontaine

Polémique à Bruxelles. Le nouveau bourgmestre (PS), Philippe Close, souhaite éradiquer” (sic) la prostitution dans le quartier Alhambra. “On veut qu’elle disparaisse du quartier”, explique-t-il, annonçant notamment un règlement interdisant le racolage. Certes, s’opposer au proxénétisme, à l’exploitation et, d’une manière générale, à la marchandisation du corps des femmes, c’est bienvenu. Mais punir les femmes elles-mêmes, sans leur proposer d’accompagnement économique et social, cela ressemble à la culpabilisation de la victime à des fins stratégiques locales, sans doute un tantinet éloignées du positionnement éthique affiché. Quant à Bianca Debaets, secrétaire d’État bruxelloise à l’Égalité des chances (CD&V), que propose-t-elle, elle qui est censée défendre l’égalité entre les femmes et les hommes ? Eh bien, elle envisage sérieusement l’ouverture d’une maison close, sur le modèle de la Villa Tinto, à Anvers. On n’est pas sorties de l’auberge.