Au Sénégal, les femmes du delta du Saloum sont au chevet de leur mangrove

Par Hors-série N°205-206 / p. 70-74 • Janvier-février 2018 | conectionconection Contenu complet (pdf)
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Au Sénégal, les femmes de l’estuaire du Saloum subissent de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique… Ensemble, elles s’organisent pour y faire face.

Les femmes de Nema Ba se rendent sur les lieux de culture d'huîtres. © Ernesto Izzo

Fadé Ndong sonde le fond marin à l’aide d’un grand bâton. Par moments, elle s’arrête, enfonce le bras dans l’eau salée et en retire une coque qu’elle dépose dans une bassine en plastique flottant à ses côtés. Non loin, Oli Diamé, une voisine, est pliée en deux dans l’entrelacs des palétuviers (les arbres qui abritent l’écosystème de la mangrove). Elle repère les huîtres et, à l’aide d’un couteau bien aiguisé, décroche les coquilles des arbres en prenant soin de ne pas en casser les racines échasses. Ainsi, chaque jour, à marée basse, elles passent plusieurs heures les pieds dans l’eau, leurs pagnes colorés plaqués sur les mollets.

Ces ramasseuses, ce sont les femmes du village de Soukouta, dans le Sine Saloum, un vaste estuaire fluvial du sud du Sénégal où l’océan s’engouffre, dessinant un chapelet d’îlots verdoyants. Pendant que les hommes remontent dans leurs filets le poisson qui sera vendu au marché, leurs épouses remplissent des sacs de coquillages : moules, huîtres, escargots de mer, coques, qu’elles feront fumer ou cuisineront avec du riz.

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