« Les émeutes de 1991 » : le souvenir est resté vif dans la commune de Forest. En mai de cette année-là, des jeunes se sont révoltés contre les discriminations et les incessants contrôles policiers. Un événement qui a marqué les mémoires. À l’époque, tout est parti d’un contrôle de police musclé d’un jeune à mobylette. Très vite le ton est monté, le jeune homme a été embarqué et le quartier s’est embrasé. Derrière les jets de pierres et les cocktails Molotov, les jeunes revendiquaient des lieux de rassemblement, l’accès à l’emploi et aux espaces de loisirs comme ces discothèques qui leur refusaient l’entrée ; bref, le respect et l’égalité des chances.
Crainte de témoigner
Nous sommes en 2017, dans une commune populaire de Bruxelles que nous ne nommerons pas pour garantir l’anonymat des témoins. Cette demande d’anonymat est déjà un indice : dans ce pays si fier de sa démocratie et de sa liberté d’expression, certain·es craignent que leurs paroles puissent se retourner contre leurs proches. Malgré les réticences, nous avons pu obtenir quelques témoignages…
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