Dénoncer l’inceste : paroles d’Amélie

Il y a plus de 20 mois, son petit garçon (trois ans à l’époque) a été remis à la garde exclusive du père, violent avec Amélie. Suite à des constats physiques alarmants sur son fils, ne sachant plus vers qui se tourner, elle a fui la Belgique avec l’enfant. Arrêtée, ramenée en Belgique sous escorte, Amélie est restée chez elle en détention électronique jusqu’en décembre dernier : elle aurait eu un “délire paranoïaque aigu”.

D.R.

Avertissement

• Ce témoignage fait partie d’une grande enquête que nous avons menée sur le renversement de responsabilité qui s’opère dans des institutions de notre pays lorsque des mères dénoncent l’inceste commis par le père. L’enquête “Inceste : paroles de mères, déni de justice” et les autres témoignages sont à lire ici.
• Cet article comprend le récit de faits de pédocriminalité, inceste, violences sexuelles, qui risquent de heurter.
• Nous avons fait le choix de ne pas édulcorer la parole d’Amélie et de retranscrire les mots qu’elle utilise en parlant des constats qu’elle a faits, afin de ne pas participer à l’euphémisation, à la minimisation, à l’occultation et au déni de la réalité de l’inceste.
• Pour la protection de cette témoin qui a voulu partager son histoire et pour la protection de son enfant, le prénom et certains éléments ont été modifiés, sans que cela ne nuise à la compréhension de leur situation.

En 2015, j’avais mon emploi, j’étais propriétaire. Sur Meetic [site de rencontres en ligne, ndlr], je rencontre mon ex, bien éduqué, cultivé. Malgré les précautions, je tombe vite enceinte. J’ai quand même 37 ans. On ne se connaît pas beaucoup, mais on décide d’essayer. Les violences ont commencé piano. La bonne excuse, c’était l’alcool. Il prend aussi de la drogue, mais je ne l’ai su que plus tard. Je n’osais pas parler à ma famille ; j’avais honte parce que je l’avais trop mis sur un piédestal. Il fallait aller tous les week-ends chez ses parents, belle baraque, pensionnés, des cadeaux. Je me disais, je suis bien tombée. Mon ex était aussi violent psychologiquement : “Conne, tu ne vaux rien, ta vie minable, t’es qu’une minable, qu’une femme de ménage, une sale étrangère, t’as une famille de merde, les gens ne t’aiment pas…” J’ai perdu confiance. Il ne m’a jamais frappée directement, parce que – je l’ai su par hasard – il purgeait une peine de travaux d’intérêt général. Il s’était “battu” avec son ex ; il n’a pas osé me frapper, sinon, il allait en taule.

Je voulais être une maman présente. Lui, ne prenait pas ses responsabilités.

Il n’attendait qu’une chose, c’est d’avoir l’enfant, je ne l’ai compris qu’après. En Belgique, c’est difficile de faire appel à une mère porteuse… Après la naissance, ses parents sont devenus envahissants, me trouvaient trop “couveuse”. Je voulais être une maman présente. Lui, ne prenait pas ses responsabilités, il disait [du bébé, ndlr] : “On dirait mon petit frère”. J’avais le baby-blues, je pleurais beaucoup. Une sage-femme avait entendu une dispute et m’a conseillé de consulter. Sans ma psychologue, ça aurait été encore plus pénible.

Appauvrissement et isolement progressifs

Je l’ai mis à la porte en 2017, espérant un électrochoc. Il n’en avait rien à faire. Enragée, j’ai pris un avocat, déjà, je suis quelqu’un de sanguin. Je voulais qu’il apprenne à être papa ; le juge a décidé trois fois deux heures par semaine, chez Madame, sans autorisation de sortie. Je courais parfois faire une course, sous stress, quand il était avec le bébé de dix mois, parce qu’il le faisait tomber, lui cognait la tête… Je ne sais pas ce qu’il lui faisait. Un jour, après avoir pris la température du bébé, il me dit : “Il aime bien quand on lui titille l’anus. Quand il sera grand, il sera homosexuel.” J’ai mis de côté. Je lui disais : “Fais un lien avec lui, avec moi : c’est ta famille.”

Je courais parfois faire une course, sous stress, quand il était avec le bébé de dix mois, parce qu’il le faisait tomber, lui cognait la tête…

Il est revenu vers moi. Il m’a convaincue qu’on allait acheter une maison ensemble mais “on met en vente ton appart et, pour s’habituer, on va d’abord louer.” Je voulais que mon enfant ait une famille. Je me disais : il propose, il évolue. Mais de propriétaire dans un bâtiment familial, je suis passée à locataire. C’était aussi ce qui m’avait poussée à vendre : fallait couper le cordon avec ma famille. J’ai fait tout, seule, et n’ai pas pris en compte un deuxième prêt travaux : il ne m’est presque rien resté. J’étais anéantie.

Ma famille n’était plus là ; le père buvait et me maltraitait de plus en plus. Je n’en pouvais plus. À chaque fois que ses parents et lui gardaient le petit, je le retrouvais blessé, la lèvre pétée… Un jour, j’ai vu qu’il avait énormément pleuré, je ne comprenais pas. Le lendemain, le grand-père téléphone – il ne le faisait jamais : “Le petit va bien ?” Quand j’ai voulu changer le bébé, il m’a donné des coups de pied, criait : “Ça pique ! Ça pique !” J’ai pas pu regarder ce qu’il avait. J’ai dû le calmer, une heure et demie. Puis, j’ai encore mis de côté. On allait partir en vacances. L’argent de la vente a servi à ça et à meubler la maison louée. En vacances, le père n’a pas essayé de renouer le lien ; j’ai su que ça n’aurait jamais pu marcher.

Imposer la terreur, inverser les soupçons

Peu après, nous sommes chez les parents comme tous les week-ends. Le grand-père engloutit son assiette et part montrer les vaches au petit. Une demi-heure après, le petit doit manger, mais mon ex : “Commence pas, tu laisses le petit là où il est.” Je m’énerve. La grand-mère : “Quand le petit va venir, commence pas à crier et faire ta folle.” Je panique. On m’insulte. J’essaie de sortir de la cuisine, il me bloque. Sa mère gueule : “Je vais t’enlever ton enfant et je vais te faire enfermer en psychiatrie.” J’ai vu noir, je pensais être plus forte. L’écran de mon téléphone devant moi, je n’arrivais pas à le voir. Je voulais appeler la police. J’ai crié au secours.

Sa mère gueule : “Je vais t’enlever ton enfant et je vais te faire enfermer en psychiatrie.”

Le grand-père revient avec le petit en pleurs. Mon ex et la grand-mère prennent l’enfant, et m’enferment avec le grand-père : “On est allés voir les vaches, t’es folle, t’es possessive !” C’est une séquestration – mais le juge ne prend pas ça comme séquestration parce que je n’étais pas toute seule enfermée à clé. Je veux reprendre mon gosse et ressors. La grand-mère court dans le jardin. Un truc de fou. Je cours, l’attrape par les cheveux, j’arrive à prendre mon enfant et rentre dans la cuisine pour fuir par l’avant. Là, ils m’arrachent l’enfant et tous les trois, bras dessus bras dessous, ils me bloquent contre la cuisinière, tout leur poids sur moi, le petit qui me regardait en pleurs. J’ai pincé le bras de la grand-mère, elle a eu un bleu. C’est dans les films que tu vois ça. J’ai poussé un cri. Ils m’ont lâchée mais ne voulaient pas me donner le petit. J’ai couru chez les voisins : “Appelez la police, aidez-moi s’il vous plaît.” Le père et le grand-père me ramènent le petit en pleurs et la voisine me dit : “Madame, ressaisissez-vous, vous ne voyez pas que vous faites pleurer votre enfant…”

À un moment donné, mon avocat m’a dit : “Il faut y aller, c’est grave ce qu’ils vous ont fait.”

Ce qui me tient debout, c’est la colère… Après, le père me ramène. Dans un état second, j’ai téléphoné à ma mère : “Je n’en peux plus, il se passe ça, ça et ça…” Elle m’a dit d’aller porter plainte. Je n’osais pas. À un moment donné, mon avocat m’a dit : “Il faut y aller, c’est grave ce qu’ils vous ont fait.” J’ai porté plainte mais les grands-parents aussi. Et la grand-mère est allée aux urgences : elle avait une griffe et un coup bleu sur le visage. Est-ce que, quand je lui ai tiré les cheveux, je l’ai griffée ? C’est possible. Mais je ne l’ai pas frappée. J’aurais voulu. Mais du coup, ma plainte n’a rien donné.

Déstabilisation

Un autre jour, j’avais laissé le petit avec eux. Quand je reviens, il va près de sa mamy et lui tire la blouse comme pour prendre sa tétée. Trop bizarre. Je me suis dit : “C’est moi qui exagère, c’est peut-être la réaction d’un enfant.” Mais on s’est disputés le soir, avec le père, “Tu insinues que ma mère lui donne le sein : t’es une tordue, une malade mentale.” Je sais aussi qu’il m’énerve pour que je crie, que les voisins entendent, et disent que c’est moi l’hystérique. Et il téléphonait à ses parents : “C’est une conne, elle me fait chier, elle n’est jamais contente.” Ce jour-là, avec le grand-père, je suis partie en live : “Vous êtes en train de me faire tomber malade, il y a quelque chose qui ne va pas.” Mon ex m’insultait, faisait des doigts d’honneur, voulait le téléphone. J’avais le petit dans les bras, il m’a tiré les cheveux, je lui ai lancé une lampe. Le bébé a eu peur. Je me suis enfermée avec lui dans la chambre. C’est toujours comme ça, parce que j’avais peur, mais plus pour le petit. Là, j’ai pris la décision de la séparation définitive.

Sidération

Je suis restée dans la maison louée, on a fait un arrangement à l’amiable. Mais j’apprends qu’il s’est acheté une maison : il ne paiera plus sa part. C’est des gens très intelligents et instruits, c’est ça le problème, et moi, comme il dit, de “basse classe”, ouvrière…

Je ne voulais pas laisser mon fils avec eux et j’étais obligée. Comme je l’allaitais, il ne délogeait pas. Automne 2019, le père me ramène le petit : ça a été l’effondrement du monde. Le petit était inerte. Ma psychologue peut me faire toutes les thérapies, je vais devoir vivre avec ça. Mon fils, je lui raconterai, même si je lui ai laissé des vidéos – si on continue cet acharnement, je ferai peut-être une dépression ou… Cette satisfaction-là, je n’ai pas envie de leur donner. Quand j’ai enlevé le lange, j’ai vu son anus dilaté, choc total. Je me dis, je suis folle. Comment est-ce que j’ai pu réagir comme ça ? Je n’ai pas porté secours tout de suite à mon fils, pas été aux urgences, pas appelé les voisins, pas gueulé, je suis restée dans le déni, avec lui dans les bras, très tard, je ne me rappelle pas. Le lendemain quand je l’ai changé, il n’y avait plus rien. Est-ce que c’était réel, ce que j’avais vu ?

“La confusion dans ma tête”

Après ça, j’étais en alerte. Un jour, il a fait des petites mimiques sexuelles, des gémissements, il se frottait par terre. J’ai commencé à tout écrire sur conseil de mon médecin traitant et de ma psychologue. J’ai été trouver la pédiatre : “Si vous constatez autre chose, il faut aller aux urgences.”

Fin de l’année 2019, le père ramène le petit et je remarque de nouveau une dilatation, pas aussi grande, et des coups bleus à l’intérieur des cuisses. Là, je fais des photos, parce qu’il faut que je me rende compte par moi-même. Mais je ne vais toujours pas aux urgences. “T’es une tordue, comment est-ce que tu peux penser des trucs comme ça”, c’est ce qu’il se passe dans ma tête. Le jour suivant, je faisais le ménage chez une médecin et je me mets à pleurer : “J’ai des confidences à vous faire. À mon avis, je ne suis pas très nette : est-ce que vous pouvez m’aider ?” Je lui raconte un peu. Elle a attesté que je m’étais confiée à elle. Le jour après, je vais chez mon médecin traitant : “Il faut prendre rendez-vous le plus vite possible avec un pédopsychiatre.” Là, je me suis dit : “Alors, c’est vrai.” Mais j’étais encore chaude et froide. On ne fait pas ça à un bébé. La confusion dans ma tête !

Là, je me suis dit : “Alors, c’est vrai.” Mais j’étais encore chaude et froide. On ne fait pas ça à un bébé.

Je prends un rendez-vous chez la pédiatre, mais fixé trois jours plus tard. Elle a regardé le petit : plus rien. Je lui montre les photos, elle constate par écrit et téléphone à une pédiatre spécialiste des abus sexuels sur mineurs. Qui lui dit que je dois porter plainte sinon, elle ne peut rien faire. Que si je ne porte pas plainte, c’est complicité. La pédiatre ne m’a pas donné le document et, sous le choc, je n’ai pas demandé. J’ai déposé plainte une semaine après les faits. Les photos sont envoyées au magistrat : “Si Madame veut continuer sa plainte, elle ne remet pas l’enfant, mais si elle veut tout stopper, elle remet l’enfant au père.” Je décide de ne pas lui remettre. Mais je me retrouve avec une plainte et pas de documents attestés. Et la psychologue de la police : “Ah, mais le petit va bien !” Ils ne veulent pas le croire, ça a été toute la difficulté : ils t’envoient au commissariat, à droite et à gauche, à l’aide aux victimes [service auquel toute victime peut faire appel, ndlr], où j’explique tout, ce qui est vraiment dur et pénible à raconter, et personne ne me croit.

Au-delà de la difficulté de prouver, croire la mère

À l’audience, je n’avais qu’un certificat médical de mon médecin. L’avocate adverse me traite de malade mentale. La juge met tout de même une protection : le père peut voir l’enfant 2h tous les 15 jours de façon encadrée, sans sortie. En attendant de trouver la vérité. Elle mandate le SAJ, et SOS Enfants pour enquêter, et un expert médico-légal doit expertiser l’enfant. Qui reste avec moi puisque j’ai déposé plainte. À SOS Enfants, il y a une psychologue, son assistante, une dame du SAJ et une autre assistante sociale : quatre à une table, et moi avec mon bébé que j’allaitais. On me l’arrache, on me dit que je suis une mère hyper-fusionnelle. Quand je raconte l’agression des beaux-parents, la psychologue lâche : “Maintenant, j’ai droit aux mimiques…” On est arrogantes avec moi.

Il est décidé de 4 rendez-vous avec une psychologue pour mon fils. Pas de pédopsychiatre, à nouveau. Première fois, le petit dormait. Deuxième fois, il jouait. Troisième fois, jeu de psychomotricité et traits de crayon : tout va bien. Le quatrième rendez-vous, c’était avec son père. L’équipe de SOS Enfants ne m’avait pas prévenue que les grands-parents seraient là : je ne l’ai su qu’à l’audience suivante. Le rendez-vous avec le médico-légal : “Je vais être honnête, on ne va pas faire des examens internes parce que c’est douloureux, et de toute façon, quand les enfants sont petits, les tissus cicatrisent très vite. C’est très difficile de déceler quelque chose.” Je pars en pleurs.

Machiavélique ? Ou folle ?

Je suis toujours dans la maison, je n’arrive plus à payer. Le père me menaçait, voulait voir le petit. La police me disait d’appeler, à chaque fois. C’est un truc de fou, mais tout le monde me prend pour une folle. Même la pédiatre de mon enfant. Qui me dit que c’est délicat, que c’est un problème qui concerne la Justice.

Ensuite, expulsée, je me retrouve SDF. Mon frère m’a laissé son appart le temps que je reloue. Mon ex a fait une citation en référé pour m’enlever l’enfant, en me faisant passer pour folle. J’avais fait dévier mon courrier, mais je n’ai pas été au courant de l’audience du 1er juillet 2019 : pas présente, j’ai été obligée de remettre l’enfant au père les mercredis et un week-end sur deux.

Deux jours après le jugement qui donnait la garde exclusive au père, je me suis barrée avec mon enfant à 6h du matin, en car, jusque dans le Sud.

Mon fils a recommencé ses dires, et des cauchemars. J’ai attesté par écrit. Et il y a les photos, jamais prises en compte. SOS Enfants voulait placer mon fils pendant un an. Dans leurs rapports, le petit n’a pas été violé, le père est un bon père, il faut m’enlever l’enfant, en danger psycho-affectif parce que je suis une maman dangereuse, hyper-fusionnelle, persuadée de ce que j’ai vu. Et donner la garde au père en exclusive. La mère peut voir son fils de façon encadrée.

Pourquoi est-ce qu’on est si sûrs que Monsieur n’a rien fait ? J’ai pleuré et j’ai pensé : “Barre-toi, mets ton gosse en sûreté.” Mon avocate de l’époque m’avait dit : “On ne vous enlèvera pas l’enfant, on ira en appel. Si vous ne remettez pas l’enfant, on vous le retirera. De toute façon, vous n’aurez jamais la vérité…” Il ne fallait pas me dire ça, j’entendais plus rien. Et elle ne m’a pas expliqué ce que je risquais. J’étais en stress total, je pesais 38 kg, je m’étais battue pour retrouver un appartement, un travail. Deux jours après le jugement qui donnait la garde exclusive au père, je me suis barrée avec mon enfant à 6h du matin, en car, jusque dans le Sud.

Criminalisée

Là, le Covid est arrivé et tout le monde a eu peur. La mutuelle m’avait stoppée, j’ai atterri dans un refuge mère-enfant. Avec un avocat, on a fait le nécessaire et le juge avait accepté, mais il a téléphoné à l’ambassade belge : mandat d’arrêt contre moi. 4 jours en prison, puis mise dans une structure. L’enfant a été placé pendant deux mois dans une autre structure, avant d’être remis au père.

Depuis avril 2020, je ne l’ai plus vu, à part en visioconférence les deux premiers mois. Expatriée en juillet, je suis mise sous bracelet électronique. On aurait dû me l’enlever après deux mois, mais ça a traîné jusque début 2021 ; le jugement me déclare folle sur base d’une expertise psychiatrique d’une heure, passée en octobre : incohérente, impulsive et, au moment du départ, délire paranoïaque. Conclusion : dangereuse pour mon enfant, pour son père, pour la société. Garde exclusive confirmée chez le père, qui dépose plainte pour obtenir l’interdiction totale de contact.

Je ne peux toujours pas approcher mon enfant. Et dois consulter un psychiatre pendant trois ans.

Je suis restée enfermée pendant 20 mois ; il y aurait eu de quoi devenir réellement folle… En décembre, le tribunal d’application des peines m’a remise en liberté, sous conditions. Je ne peux toujours pas approcher mon enfant. Et dois consulter un psychiatre pendant trois ans. À l’audience, le père a déclaré que le petit ne va pas bien, à cause de moi.

Je vais entamer une procédure au civil pour revoir mon fils. Un nouveau processus commence, pas facile. Mon fils ne m’a pas vue depuis presque deux années : il a cinq ans. J’ai fait un énorme travail sur moi-même pour ne pas sombrer. Je veux entamer cette période de façon positive.”