Nichées au cœur d’une nature luxuriante, au pied du volcan San Cristobal, les modestes maisons de tôle qui composent le village de La Isla sont toutes, à l’intérieur, décorées de la même façon : une succession de photos encadrées représentant les pères, les fils, les maris disparus. Ici, aucun homme ne dépasse l’âge de 50 ans. Les femmes ayant perdu leurs maris se comptent par dizaines. Dans la région, le village a été rebaptisé “la isla de las viudas”, l’île des veuves. Esseulées, elles ne touchent ni pension de l’État ni aide de l’exploitation de canne à sucre pour laquelle les hommes travaillaient – et qui continue à employer la plupart des travailleurs de La Isla.
Acheter ce N° (2.5€)