2. Sue et la chambre vide

« Ma maman dormait ici », fait Sue, en ouvrant la porte de la chambre. Le bois craque sous ses pas. Sue, qui dit être chanceuse d’avoir un toit sur la tête, dépend de l’aide du CPAS pour survivre. « J’ai voulu savoir si c’était possible de vendre cette maison et de prendre un plus petit logement. » Un appartement de plain-pied, adapté à sa situation physique. Apparemment, elle ne peut pas, car elle risquerait de perdre une grande partie des droits sociaux. Mais ce n’est pas si clair. « J’ai des assistantes sociales qui se contredisent. » Heureusement, Sue peut compter sur ses amies pour lui remonter le moral. Elle aimerait d’ailleurs pouvoir héberger l’une d’entre elles, qui traverse une période difficile. « C’est important, la cohabitation, le contact. » Mais rebelote. Vivre à deux, ça changerait tout : Sue tomberait alors sous le coup du « statut de cohabitant·e », introduit dans la législation du chômage en 1980 et qui fait toujours des dégâts.

Avec l’éclairage de Wivynne Gaziaux, chargée d’études chez Soralia (anciennement Femmes Prévoyantes Socialistes).

Un épisode par jour à partir de ce lundi 15 mai, à écouter sur notre site et sur les plateformes de podcasts : Ausha, Spotify, Deezer, Soundcloud

De l’argent à elles est un podcast produit par axelle magazine et Vie Féminine. À la réalisation et aux interviews avec les femmes du groupe de Vie Féminine : Corinne Ricuort. Interview des intervenantes extérieures : Maïté Warland. À l’écriture : Sabine Panet. Voix : Valérie Giménez. Composition musicale : Lucas Lammers. Illustration : Juliette Léveillé. Merci à Margot Lammers, coordinatrice du projet « Femmes et Argent », à Soizic Dubot, coordinatrice socioéconomique à Vie Féminine, merci à toutes les femmes du groupe : Jocelyne, Vanessa, Angélique, Serena, Françoise, Inès, Catherine, Marie-Christine, Brigitte, Pascale et Monique. Avec le soutien de l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes et du secrétariat d’État à l’Égalité des genres dans le cadre de l’appel à projets “Tant qu’il le faudra”.