Violences policières : des femmes racontent

Par Hors-série N°205-206 / p. 43-45 • Janvier-février 2018 | conectionconection Contenu complet (pdf)
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En une seule semaine de novembre, deux grosses altercations ont eu lieu entre jeunes et police dans le centre de Bruxelles. On peut condamner les actes de vandalisme, mais que penser de cette déclaration du syndicat de police SFLP : « Les jeunes doivent à nouveau avoir peur de la police » ? Est-ce le rôle de la police de « faire peur » plutôt que de protéger ? Et n’y a-t-il pas déjà, pour certain·es jeunes et moins jeunes d’origine immigrée, de quoi craindre tout contact avec la police ? C’est ce dont témoignent des femmes que nous avons rencontrées.

© Émilie Seto pour axelle magazine

« Les émeutes de 1991 » : le souvenir est resté vif dans la commune de Forest. En mai de cette année-là, des jeunes se sont révoltés contre les discriminations et les incessants contrôles policiers. Un événement qui a marqué les mémoires. À l’époque, tout est parti d’un contrôle de police musclé d’un jeune à mobylette. Très vite le ton est monté, le jeune homme a été embarqué et le quartier s’est embrasé. Derrière les jets de pierres et les cocktails Molotov, les jeunes revendiquaient des lieux de rassemblement, l’accès à l’emploi et aux espaces de loisirs comme ces discothèques qui leur refusaient l’entrée ; bref, le respect et l’égalité des chances.

Crainte de témoigner

Nous sommes en 2017, dans une commune populaire de Bruxelles que nous ne nommerons pas pour garantir l’anonymat des témoins. Cette demande d’anonymat est déjà un indice : dans ce pays si fier de sa démocratie et de sa liberté d’expression, certain·es craignent que leurs paroles puissent se retourner contre leurs proches. Malgré les réticences, nous avons pu obtenir quelques témoignages…

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