« Get up-up-up-up-up-up, if you want my love… » Dire du refrain de Fire qu’il met le feu, ce serait facile ! Il revient en tout cas comme un avertissement taquin, joyeux, encourageant et la voix grave de Beth Ditto s’enflamme quand la guitare country se fait plus rock. Le nouvel opus – produit par Jennifer Decilveo, compositrice et arrangeuse musicale pour, entre autres, Tini Stoessel (ex-héroïne de la série Violetta) – balance vers une pop irriguée de soul, d’influences en provenance du sud des États-Unis.

Celle qui quittait l’Arkansas à 18 ans pour partir avec les futur·es membres de son groupe se sent aujourd’hui assez mature, et reconnaissante envers sa famille, raconte-t-elle dans son communiqué de presse, pour s’approprier les courants musicaux de l’endroit où elle a grandi. Les thèmes abordés : la perte, l’amour, le retour aux sources, ou comment aller de l’avant. « Les gens me demandent où je trouve cette confiance en moi », explique-t-elle encore. « Il faut demander à ma mère ! », une infirmière qui a élevé seule ses huit enfants.

Puissante, réjouissante et impertinente, moins sombre qu’au temps de Gossip, casseuse d’images, la chanteuse participe au droit à la différence, lutte pour les droits des homosexuel·les. Son compte Instagram où s’empilent photos d’enfance, de chats, tricots faits main, mode, portraits de femmes comme l’artiste Yayoi Kusama ou la militante Angela Davis, témoigne de cette générosité foisonnante. Devise du compte : « J’aime à peu près tout. Ce n’est pas toujours une bonne chose. » 

Fake Sugar, Virgin Records.

Beth Ditto sera présente à Rock Werchter le 29 juin et donnera un concert à l’Ancienne Belgique (Bruxelles) le 13 octobre.