En Israël, les femmes vont pouvoir divorcer

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Les personnes juives vivant en Israël doivent se marier – et éventuellement divorcer – en passant par des rabbins de l’État qui basent leurs décisions sur les lois civiles mais aussi sur la loi juive (la « halakha »), selon laquelle le mari doit obligatoirement être d’accord pour qu’un divorce puisse être prononcé. Conséquence : des milliers de femmes sont ligotées à un mari qui refuse la séparation. On les appelle les « agounot », littéralement les « enchaînées ». Bonne nouvelle : courant novembre, le gouvernement israélien a annoncé que la justice civile allait s’impliquer pour soutenir ces femmes, dont les histoires en s’accumulant ont mis en lumière un véritable problème de société. Certaines cours rabbiniques avaient d’ailleurs pris les devants en condamnant les maris qui refusaient le divorce. Ce sont des femmes qui ont fait bouger les lignes de l’intérieur : la ministre de la Justice Ayelet Shaked, la députée de l’Union sioniste Revital Swid, les avocates Efrat Rosenblatt et Rachel Levmore ont uni leurs forces pour que des femmes siègent au sein de la commission de nomination des juges rabbiniques, ce qui a impacté les candidat•es, les nominations et, au final, la justice civile.