Nadine Plateau, féministe de la rencontre

Par Hors-série N°205-206 / p. 60-62 • Janvier-février 2018 | conectionconection Contenu complet (pdf)
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La Belge Nadine Plateau est une « féministe historique ». Dès les années 1970, elle milite activement dans les mouvements de femmes. Elle aime débattre et confronter ses idées même si, comme elle le dit, « ce n’est pas simple, mais c’est ça qui est excitant ! Si c’était un long fleuve tranquille, on s’emmerderait ! » Un jour, une rencontre avec des femmes musulmanes ébranle ses convictions.

27 mars 2010, manifestation à Bruxelles contre l’interdiction du foulard avec le Mouvement pour les droits fondamentaux (MDF). Nadine Plateau tient la banderole au niveau du mot « école ». © Julien Warnand, Belga

Le parcours militant de Nadine Plateau n’est donc en rien un long fleuve tranquille. Il commence vers la fin de l’adolescence : Nadine est dans une école de sœurs. Une institution pleine de contradictions, où l’on encourage les jeunes filles à s’ouvrir intellectuellement tout en leur disant : « Vous ne devez pas travailler dans la vie, vous devez vous marier ! » Ces discours aiguisent l’esprit critique de Nadine et font naître chez elle l’envie de questionner le monde et surtout de sortir de son milieu. Car jusqu’à ses vingt ans, Nadine a été « complètement protégée, privilégiée. » Elle a soif de changements, de bouleversements. Ça tombe bien, l’époque est révolutionnaire…

Naissance d’une militante

Nadine observe avec intérêt les décolonisations, côtoie des collectifs trotskistes, anarchistes… Ces groupes l’intéressent mais elle ne s’y sent pas à sa place. Ils ne correspondent pas à ses convictions profondes, et sont parfois machistes. Or, ce qui anime Nadine à l’époque, c’est le combat pour l’avortement. Elle trouve scandaleux que des femmes doivent se rendre dans des pays étrangers ou se cacher pour mettre fin à une grossesse. C’est par cette révolte qu’elle « entre dans le féminisme », pour lequel elle n’a pourtant « pas eu le coup de foudre tout de suite. »

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