“Deux ans après la mort d’Adama, les trois gendarmes n’ont toujours pas été mis en examen par la Justice française. Nous n’avons toujours pas eu les conclusions du rapport d’expertise médicale. Attendu mi-juillet, il est encore reporté sans raison.” Assa Traoré, T-shirt noir imprimé du slogan “Justice pour Adama”, s’adresse en colère à la presse, tant militante qu’officielle, en préambule de la marche.
Elle a créé le comité « Vérité pour Adama » au lendemain de la mort de son frère de 24 ans, tué par la gendarmerie le 19 juillet 2016. Un décès constaté deux heures après son interpellation par les gendarmes, qui ont maintenu le jeune homme selon la technique du “plaquage ventral”, une technique d’immobilisation très controversée (et d’ailleurs interdite en Belgique) qui consiste à plaquer une personne par terre, sur le ventre, la tête sur le côté, et parfois à exercer un poids sur la personne ainsi maintenue. “En raison des risques de décès qu’elle entraîne, la pratique du plaquage ventral a été dénoncée à plusieurs reprises par Amnesty International”, note l’ACAT France.
Depuis le décès de son frère, Assa Traoré, éducatrice spécialisée reconvertie en militante, mène un combat acharné pour exiger la vérité sur la mort de son frère et sensibiliser l’opinion publique aux violences policières…
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