Plafond d’accès au SECAL : injuste et discriminant

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Le SECAL – Service des créances alimentaires – dont axelle suit la saga depuis le début des années 2000, a été créé par la loi du 21 février 2003. Ce service fédéral est censé permettre aux parents séparés de toucher des avances sur les pensions alimentaires dues aux enfants lorsqu’elles sont impayées par l’autre parent. Mais au fil des ans, ce service a été raboté, alors qu’il est essentiel pour les familles monoparentales, qui ont principalement des femmes à leur tête.

Le SECAL est en effet plafonné : d’une part, les ressources mensuelles de la bénéficiaire ne doivent pas dépasser 1.800 euros par mois (+ 67 euros par enfant à charge) et d’autre part, les avances ne peuvent pas excéder 175 euros par mois. Après avoir reçu des témoignages révoltants de femmes plongées dans la précarité, témoignages auxquels axelle a eu accès, Vie Féminine a décidé de lancer une pétition exigeant la suppression du plafond de revenus, “stigmatisant” et “arbitraire”, et dénonçant le fait que “les femmes doivent prouver qu’elles sont dans le besoin alors qu’elles ne cherchent qu’à faire appliquer les droits civils de leurs enfants.” Hafida Bachir, secrétaire politique de l’organisation, complète : “Ce plafond est un piège à l’emploi pour les chômeuses ou bénéficiaires du revenu d’intégration. Il pénalise aussi les travailleuses à temps plein, qui ne progresseront dans leur carrière que si elles acceptent de perdre leur droit à l’intervention du SECAL.” Vie Féminine compte bien relayer cette revendication au monde politique, qui a souvent l’oreille plus attentive en période préélectorale.