Morte pour leur « conscience »

© Diane Delafontaine

Le 16 octobre dernier, une femme de 32 ans, enceinte de 19 semaines, Valentina Milluzzo, est décédée d’une septicémie – une infection – à l’hôpital de Catane, en Sicile. Sa mort aurait pu être évitée. Attendant des jumeaux, elle était arrivée à l’hôpital car son col était dilaté. Il est rapidement apparu que l’un des fœtus éprouvait de sévères difficultés respiratoires. Selon la famille, le docteur aurait refusé de pratiquer une IVG en évoquant la « clause de conscience » et dit : « Tant que le fœtus est vivant, je ne vais pas intervenir. » Tous les autres médecins du service auraient également refusé de pratiquer un avortement. Et Valentina Milluzzo a contracté une infection à l’issue fatale. Selon un rapport du ministère de la Santé italien, 70 % des gynécologues du pays seraient « objecteurs/trices de conscience ». Et s’en lavent les mains quand une femme meurt ?