Vivre ou avorter, il faut choisir

© Diane Delafontaine

Est-ce qu’une main malveillante, tirant les ficelles de l’humanité, s’amuse à faire de La Servante écarlate, la dystopie féministe de Margaret Atwood, une réalité ? Ce serait presque rassurant. La tragédie, c’est qu’il se trouve, parmi les humain·es, parmi les responsables politiques de l’Ohio, aux États-Unis, une majorité pour trouver qu’une femme qui avorte mérite la mort. Dans cet État, l’avortement est déjà en passe d’être interdit après six semaines de grossesse : oui, un moment où beaucoup de femmes ne savent même pas encore qu’elles sont enceintes.

On apprend dans L’Obs qu’une nouvelle proposition de loi, la “House Bill 565”, entend modifier la définition d’une “personne” en incluant les “humains à naître”. Cela rendrait, de fait, l’avortement passible d’une condamnation pour homicide et ce, quelles que soient les conditions de la grossesse (précoce, à risque, résultat d’un viol, etc.). La Cour suprême peut encore s’y opposer, mais cela ne présage rien de bon pour les habitantes de l’Ohio.