Plus de 150 fonds d’archives, environ 4.000 livres et brochures, plus de 1.000 périodiques belges et étrangers, près de 1.500 affiches, des milliers de photographies, la machine à écrire de l’auteure féministe belge Marie Denis… La liste des trésors que recèle le Carhif est longue. Mis bout à bout, ils atteindraient presque deux kilomètres.
Mémoire belge
Ouvert en 1995 à Bruxelles, dans les locaux de la Maison Amazone, le « Centre d’archives et de recherche pour l’histoire des femmes » est le gardien d’une grande partie de la mémoire du féminisme belge, même si son nom n’y fait pas directement référence. « Le mot ‘féministe’ n’est pas évident à définir, explique Claudine Marissal, historienne attachée au Carhif. Il y a une série d’associations qui se considèrent comme féministes, d’autres non, d’autres encore refusent ce vocable. En élargissant à l’histoire des femmes, nous pouvons aussi accueillir des fonds d’archives d’associations qui ne sont pas considérées comme féministes, mais qui permettent d’écrire l’histoire des femmes et qui font partie d’un mouvement féminin qui avait des revendications vis-à-vis de discriminations dont les femmes étaient victimes. » Toutes les archives de la résistante Régine Orfinger et de la militante féministe Lily Boeykens y sont par exemple conservées, ainsi que celles du Conseil national des femmes belges et de l’Université des Femmes.
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