Depuis quand dessines-tu ?
« Depuis toute petite. Mais à l’adolescence, j’ai commencé à faire beaucoup d’autoportraits dans lesquels je me représentais avec tous mes complexes parce que je détestais mon corps. Je me dessinais complètement poilue, ou avec un gros bide, ou je me moquais de mes seins. Il y avait de la haine de soi dans ces dessins, que je ne montrais à personne, mais tout de même l’envie d’en rire. »
Est-ce que cela t’a aidée à mieux t’aimer ?
« Oui, parce qu’au bout d’un moment, tu arrives à te détacher un petit peu de tes complexes… Même si parfois, ça ne faisait qu’empirer les choses. En prenant un peu de distance, en rigolant, j’ai pu m’accepter un peu plus. Aujourd’hui, je ne dirais pas que c’est encore le grand amour, mais plutôt que je suis sur la bonne voie. Il y a des hauts et des bas, c’est un grand combat de s’aimer totalement ! Alors j’accepte que cela prenne du temps, en sachant que j’y arriverai un jour. »
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