Harcelez, messieurs !

© Diane Delafontaine

Selon le journal L’Écho du 25 octobre 2018, le service administratif du parquet de Bruxelles a récemment procédé au classement sans suite (sans même consultation par un·e magistrat·e) de 1.700 dossiers pénaux qui auraient pourtant pu passer devant le tribunal correctionnel. Il a aussi été communiqué aux substitut·es du procureur du roi de Bruxelles que pendant un délai d’un ou deux mois (ce délai est donc en cours actuellement), toute une série de faits feront l’objet d’un classement sans suite systématique… Parmi ces faits : le vol simple, le vol à l’étalage, mais aussi… les menaces et le harcèlement. Les raisons indiquées sont le manque de personnel et l’incapacité matérielle de traiter les dossiers. Quel signal cela donne-t-il aux femmes harcelées dans l’espace public ? Et surtout quel signal cela donne-t-il aux harceleurs ? En gros : faites-vous plaisir ! C’est gratuit, c’est impuni !