Papa violeur a tous les droits

© Diane Delafontaine

Au Royaume-Uni, la Justice vient de donner la possibilité à un homme de rencontrer le fils né du viol qu’il a commis contre Sammy Woodhouse, alors âgée de 15 ans. Le 27 novembre 2018, la jeune femme a crié sa rage sur Twitter et raconté, face à sa webcam, une histoire scandaleuse. Sammy Woodhouse est l’une des 1.500 victimes de l’affaire des viols collectifs de Rotherham, au nord-est de l’Angleterre, entre les années 1980 jusqu’au début des années 2010.

Les victimes étaient toutes mineures, dépendant du système de protection de l’enfance. Parmi elles, Sammy Woodhouse, tombée enceinte, a donné naissance à un fils. Arshid Hussain, auteur de ce crime, a été condamné en 2016 à 35 ans de prison pour de multiples viols sur de nombreuses mineures. Pourtant, ainsi que le révèle le Times, qui enquête depuis longtemps sur ces affaires, la Justice vient de permettre au violeur, dans le cadre d’une procédure de placement, d’obtenir un droit de visite de l’enfant né de son crime.

Une preuve de plus de la négligence, voire de la connivence, des institutions anglaises : bien loin de protéger les enfants, elles les mettent en danger ou même se font, comme dans l’affaire de Rotherham, complice des criminels.