En Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), mais aussi en Flandre, les résultats des enfants varient fortement en fonction de la position socioéconomique ou de l’histoire migratoire de la famille. Nous sommes face à une école de la ségrégation, qui organise “un apartheid scolaire à la fois social et ethnique”, selon certain·es observateurs/trices.
Ségrégation scolaire
Les mots sont forts. Mais les élèves riches et “autochtones” sont ensemble et les élèves pauvres et/ou issu·es de l’immigration sont ensemble. Cette distribution aboutit à une double peine : les élèves issu·es de milieux défavorisé·es par rapport à l’école (pauvreté, connaissance de la langue…) subissent l’effet négatif de leur origine et, de plus, ont tendance à fréquenter une école qui les fera moins progresser. Un problème que le “décret inscriptions“, qui visait à réintroduire de la mixité sociale au sein des écoles secondaires, a jusqu’à présent échoué à résoudre.
Pourtant, les résultats comme ceux du Canada, du Danemark, de la Finlande et de la Norvège, montrent qu’équité et efficacité sont compatibles. En FWB, on dépense autant par élève que dans ces pays qui offrent à chaque enfant un enseignement de qualité et non discriminant. On peut regretter que, dans une économie capitaliste, l’enseignement soit considéré comme un coût qu’on essaie de contenir, et non comme une priorité. Sa gratuité notamment, pourtant prévue dans la Constitution, n’est toujours pas une réalité. Mais dans les faits, le manque de moyens financiers n’est pas la seule explication à ces inégalités.
Cet article fait partie du dossier du n° 222 intitulé “Notre école, un terreau d’inégalités ?”
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