Des jeunes femmes exilées rentrent au Sud-Soudan : “Cette terre est une extension de moi-même”

Par Hors-série N°215-216 / p. 68-72 • Janvier-février 2019 | conectionconection Contenu complet (pdf)
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Le 9 juillet 2011, la République du Soudan du Sud, le plus jeune État du monde, faisait sécession de la République du Soudan et proclamait son indépendance. Mais l’allégresse a rapidement fait place à la guerre civile, aux massacres et au déplacement forcé de centaines de milliers de personnes. À Juba, dans la capitale de cette république dévastée, axelle a rencontré quatre jeunes femmes, ayant grandi en exil, qui ont fait le choix de rentrer pour contribuer à la pacification et au développement de leur pays.

Réalisé avec le soutien du Centre Pulitzer pour le reportage de crise.

Apuk Ayuel Mayen dans l’une des écoles où les frais de scolarité des élèves sont financés grâce à son association. © Andreea Campeanu

Les robes virevoltent devant le bar au rythme de la musique cubaine, les rires sont forts et spontanés. Le dimanche après-midi, la cour de Logali House, un hôtel de Juba, la capitale du Soudan du Sud, est bondée de monde. Employé·es des Nations Unies, humanitaires, jeunes businessmen et businesswomen ou artistes sud-soudanais·es, plus ou moins expert·es dans la maîtrise des pas de salsa, laissent le son et l’humeur joyeuse les entraîner, avant la tombée de la nuit et les couvre-feux appliqués par la plupart des organisations internationales. Les exutoires sont rares à Juba.

“Mes sœurs qui vivent aux États-Unis me demandent souvent : “Mais qu’est-ce que tu fais encore là ?”, dit Apuk Ayuel Mayen, en sirotant un jus d’hibiscus. Après juillet 2016, et les combats à Juba, beaucoup de ceux qui étaient revenus vivre ici sont repartis.” Les références temporelles, toujours identiques, se glissent dans les conversations, même les plus anodines, et rappellent, sans cesse, la guerre qui ravage le pays depuis cinq ans. Et avec elle, l’impression, tous les jours, de faire machine arrière…

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