Ouganda : la parole aux mères séropositives

Par N°204 / p. 24-26 • Décembre 2017 | conectionconection Contenu complet (pdf)
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Le 1er décembre, c’est la Journée mondiale de lutte contre le Sida. L’occasion de rappeler que cette maladie n’est pas une fatalité. En Ouganda, la prévalence du VIH a diminué ces dernières années, et est passée de 7,3 % de la population en 2011 à 6 % aujourd’hui. Des femmes séropositives, chapeautées par l’ONG Mama’s Club, contribuent ensemble à la baisse des transmissions du virus aux nouveau-né·es…

La troupe du Mama’s Club de Bukedea a préparé des saynètes pour accueillir la fondatrice de l'ONG, la docteure Lydia Mungherera. © Raphaël Fournier

À l’ombre d’un acajou aux ramures feuillues, elle fredonne en se déhanchant. Apoo Anna n’a plus peur. Elle est sereine désormais, quand elle entre au centre de santé de Bukedea, un village du sud-ouest de l’Ouganda, à la frontière du Kenya. Apoo Anna a découvert sa séropositivité il y a huit mois lors d’une consultation prénatale. Elle était enceinte de son premier enfant. La jeune femme de 22 ans commence alors un traitement antirétroviral fourni gratuitement par le centre et intègre dans la foulée le Mama’s Club.

Ce groupe de parole de mères séropositives, dans lequel les pères sont les bienvenus, se réunit une fois par mois, pour se soutenir. « J’avais beaucoup de craintes pour notre avenir, mon mari ayant aussi été testé positif. On nous a conseillés et encouragés. Cela m’a libérée », affirme-t-elle, le visage lumineux. Apoo Anna, qui a accouché d’une petite Gracious Faith séronégative, n’a pas hésité quand on lui a proposé de rejoindre le groupe de théâtre du Mama’s Club. Les acteurs et actrices en herbe se produisent dans les marchés des alentours et informent sur le dépistage, dans un pays où 1,4 million de personnes vivent avec le VIH.

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