“Je ne me suis jamais posé la question d’être belle-mère ou non, ça s’est fait comme ça, se souvient Adeline, 32 ans, en couple depuis 12 ans avec son compagnon. Moi, je savais déjà que je ne voulais pas faire d’enfant, lui n’en voulait pas d’autres, c’était parfait.” Lorsqu’elle les rencontre, les trois enfants de son conjoint ont alors 7, 10 et 12 ans. Ils sont quasiment tout le temps avec leur père, qui travaille dans le milieu artistique, et est souvent absent le soir. Adeline se retrouve alors avec ces garçons qui ne sont pas les siens.
“Ça valait le coup”
La relation n’a pas été simple à construire, surtout avec l’aîné, qui fait les 400 coups, se retrouve aux prises avec l’IPPJ (institution publique de protection de la jeunesse). La mère voit peu ses fils. “On a essayé de les préserver du mieux que l’on pouvait, explique Adeline. On leur a dit que je n’étais pas leur mère, mais que je serais là, que je m’occuperais d’eux.” Les premières années ont été dures à vivre, auprès d’un beau-fils en souffrance, qui fait vaciller à chaque instant la fragile construction de la famille recomposée. Si elle n’a jamais pensé à partir, la jeune femme reconnaît que “cela a été lourd à vivre”.
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