Phénomène des piqûres en soirée : décrypter pour comprendre

“Agresseur, on te voit, victime, on te croit !” Mercredi 8 juin, une trentaine de personnes se sont rassemblées devant un café montois pour dénoncer les violences subies par les femmes en milieux festifs. En effet, la semaine dernière, dans cet établissement, plusieurs femmes auraient été victimes de soumission chimique, notamment par le biais de piqûres. L’une d’entre elles aurait porté plainte. Que se passe-t-il exactement ?

France, Lyon, 27 novembre 2021. Manifestation contre les violences sexistes et sexuelles. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour cette mobilisation lancée par le collectif Droits des femmes 69. © Norbert Grisay / Hans Lucas via AFP.

Plus de 350 plaintes en France, 1.300 en Angleterre, une quinzaine chez nous à ce jour (9 juin 2022). Le phénomène du “needle spiking” (de l’anglais “needle”, aiguille, et “spiking”, l’action de faire ingérer ou d’injecter une drogue à une personne sans son consentement, lors d’une soirée ou d’un événement de foule) n’est pas nouveau, mais il semble connaître une recrudescence ces derniers mois.

Les symptômes physiques et psychologiques en sont les mêmes que lorsqu’une substance est mise à l’insu d’une victime dans son verre : malaise, vomissements, perte de conscience, anxiété, peur de sortir, hypervigilance, insomnies… Ajoutons que la soumission chimique par piqûre comporte des risques supplémentaires, car les aiguilles non nettoyées ou partagées constituent une menace de transmission du VIH/sida, de l’hépatite B et C.

Les risques d’une médiatisation qui silencie les femmes

La multiplication des cas ces dernières semaines a entraîné un emballement médiatique partout en Europe. De nombreux articles ont été écrits. Mais dans beaucoup d’entre eux, les femmes et les féministes sont accusées de monter le sujet en épingle, d’exagérer, voire… de contribuer à une “psychose collective”. Les arguments avancés par les experts interviewés remettent en cause la parole des victimes et l’existence même du phénomène. Comme dans cet article du Soir du 24 avril dernier, ou dans celui de Het Laatste Nieuws, traduit par le média DaarDaar.be, mettant l’accent sur la “légende urbaine” et se demandant si ce “ramdam” est vraiment justifié. Un traitement médiatique qui, in fine, donne des arguments pour décrédibiliser la parole des femmes et renvoyer au silence celles et ceux qui pourraient s’exprimer à l’avenir.

Pourtant, ces derniers mois, le mouvement #BalanceTonBar a permis une réelle prise de conscience chez les femmes qu’elles étaient nombreuses à avoir vécu des agressions par soumission chimique lors de soirées. Cette libération de la parole a aussi permis une réaction (timide) des autorités sur le phénomène, une prise de conscience chez certain·es organisateurs/trices d’événements et une réflexion pour une meilleure prise en charge des victimes lorsqu’elles se présentent à l’hôpital ou au commissariat (nous y reviendrons plus bas).

À axelle, nous suivons ce sujet de près, particulièrement depuis la marche ixelloise ayant réuni plus de 1.500 personnes le 14 octobre 2021  ; nous avons été alertées par les nouveaux témoignages de “needle spiking”. Nous avons donc décidé d’interroger des expert·es du phénomène : Eurotox, l’observatoire socio-épidémiologique alcool-drogues en Wallonie et à Bruxelles ; Plan Sacha, qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles sur les lieux de fête et qui met également en place, dans ces lieux, des structures d’aide et de sensibilisation à la soumission chimique ; Modus Vivendi, association visant la réduction des risques des usager·ères de drogues. Mais aussi Vincent Van Quickenborne (Open VLD), ministre fédéral de la Justice.

Des témoignages glaçants venant de partout

“J’étais au fumoir quand ça s’est passé, raconte Laly, 20 ans, à France Info. J’ai ressenti d’un coup une douleur assez vive au bras, suivie d’un mal de tête assez intense. Je n’ai pas compris ce qui se passait sur le moment. Pour moi, c’était soit l’alcool, la fête, la soirée…”

Même histoire pour Rose, qui se confie à TF1  : “Vers la fin de la soirée, sur les coups de 5 heures du matin, une femme est venue vers moi en me proposant d’aller danser. À ce moment-là, un homme est passé derrière moi. Je n’ai pas vu son visage. Et puis, c’est le black-out. Je ne me souviens de rien.” Quand elle se réveille, Rose est allongée sur une des banquettes de la boîte de nuit. “J’avais la tête qui tournait. Je salivais énormément. Et je sentais comme des brûlures dans le bras. J’avais très envie de vomir. J’ai même craché du sang”, se souvient-elle, sous le choc.

Chez nous aussi, en Belgique, les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux et dans les médias. Les victimes, qui viennent de Dampicourt, Bruxelles, Liège, Incourt, Mouscron, Mons… sont jeunes, souvent mineur·es, en majorité des femmes.

Une jeune femme témoigne auprès de RTL après une soirée dans la province du Luxembourg  : “Le lendemain, j’ai fait des crises de panique toute la journée. En me réveillant, j’avais trouvé une trace de piqûre sur ma fesse.” Quant à Ange, 17 ans, il fêtait son anniversaire à Mouscron en mai. Il raconte à Sudinfo  : “Vingt minutes après avoir senti une piqûre, je ne savais plus marcher.”

Lors de la manifestation montoise du mercredi 8 juin, Alice Crucq, co-organisatrice, a expliqué à LN24 : “C’est très compliqué d’identifier les agresseurs, qui sont très discrets, et donc de porter plainte. On aimerait que la sécurité soit améliorée.” À quelques jours des festivités du Doudou, les jeunes femmes tenant pancartes et banderoles féministes se disent inquiètes, solidaires entre elles… et déterminées à ne rien lâcher – ni leur combat, ni les lieux de fête.

Des prises en charge différentes selon le pays (et le degré de conscientisation)

Les autorités françaises et anglaises prennent les choses au sérieux, plusieurs arrestations ont lieu, des enquêtes sont menées.

En avril, une commission de la Chambre des Communes en Angleterre a publié un rapport parlementaire sur le sujet des piqûres en boîte de nuit et des drogues versées dans les verres des fêtard·es à leur insu. Il contient des recommandations claires et propose au gouvernement de Boris Johnson des mesures à prendre. Parmi celles-ci, le rapport insiste sur la priorité de mieux former et informer le ministère de l’Intérieur. Le rapport demande des enquêtes précises sur “la fréquence, l’ampleur et les conséquences” du spiking. Ensuite, il explique qu’il est nécessaire d’ajouter un volet spécifique sur ces questions dans toutes les communications officielles du gouvernement ayant trait aux agressions sexuelles et au harcèlement. Enfin, il demande que ce message de prévention soit martelé partout dans les lieux de fête, en milieu scolaire et universitaire, et dans les hôpitaux, ainsi que dans les commissariats, pour inciter les victimes à témoigner.

Même prise de conscience en France. Le mois dernier, le ministère français de l’Intérieur a lancé une campagne de communication sur les réseaux sociaux. Une courte vidéo explique quelles sont les démarches à suivre si l’on pense avoir été victime d’une soumission chimique par piqûre : déposer plainte au commissariat, effectuer un bilan toxicologique, en cas d’urgence composer le 17 (numéro français) ou le 112, prendre contact avec une association de prise en charge comme Drogues info service au 0800 23 13 13 (numéro français).

Chez nous, pour l’instant, aucune arrestation ou communication officielle du gouvernement. “Des plaintes ont été déposées après les festivals, l’Inc’Rock à Incourt, We R Young à Hasselt ou encore lors du dernier match de football du KV Mechelen”, nous explique Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice. “Chaque plainte fait l’objet d’une enquête approfondie par la Justice, poursuit-il. Nous devons attendre sereinement le résultat de ces enquêtes. Cela signifie également qu’aucune personne n’a été inculpée pour le moment.”

Et le ministre ajoute : “L’effet psychologique du nouveau phénomène de piqûre sauvage peut engendrer une sorte d’hystérie de masse qui est également dangereuse. Nous vivons dans un État de droit. C’est à la Justice et à la police de traquer les suspects, de les poursuivre et de les traduire en Justice. Les piloris publics n’ont pas leur place dans un État de droit, pas même sur les réseaux sociaux.”

Les féministes savoureront l’utilisation du mot “hystérie”, “maladie de l’utérus”, un terme retiré pourtant de la classification des maladies depuis 1952. Quant aux victimes, elles apprécieront l’usage de la comparaison avec le “pilori”, une métaphore souvent utilisée pour critiquer les femmes témoignant des violences subies dans la vague du mouvement #MeToo (risquant en connaissance de cause d’être accusées de diffamation, comme dans le cas, récent, des victimes de Patrick Poivre d’Arvor). Bref : pour l’instant, circulez, y’a rien à voir.

Les constats sur le terrain

Nous avons interrogé Clémentine Stevenot, chargée de projets scientifiques à Eurotox. “Nous sommes en alerte précoce et en discussion quotidienne avec Sciensano sur ce dossier. Pour l’instant, nous n’avons aucun cas confirmé, nous explique-t-elle. Attention, cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de victimes. Mais soit elles ne se rendent pas assez vite à l’hôpital pour des tests, soit elles ne se rendent tout simplement pas compte qu’elles ont été victimes d’une agression par piqûre.”

Leurs peurs sont donc justifiées et méritent d’être écoutées sans jugement !

Même constat pour Louise Moraldy de l’asbl Modus Vivendi, qui prend en charge les usager·ères de drogues : “Pas de produit, ne veut pas dire qu’il n’y a pas de piqûres ! Attention à ne pas discréditer la parole des victimes. De fait, les femmes et les personnes sexisé·es courent plus de risques de violences sexistes et sexuelles en milieux festifs. Ce risque est amplifié si elles se trouvent à l’intersection d’autres oppressions, comme le racisme, le validisme, les LGBTQI+phobies… Leurs peurs sont donc justifiées et méritent d’être écoutées sans jugement ! De plus, il n’est pas impossible que des personnes s’amusent à entretenir la peur en piquant volontairement avec des objets pointus. Des études médico-légales sont actuellement en cours en France pour justement déterminer quels objets ont été utilisés à partir du diamètre des plaies.” “La situation est effectivement très complexe, ajoute Clémentine Stevenot. Comment faire pour observer et donc tirer les conclusions alors que nous manquons cruellement de chiffres sur la soumission chimique ?”

Des approches médico-légales qui doivent s’adapter

L’une des difficultés pour objectiver le phénomène est donc le manque de chiffres. “Tous les pays et tous les services médico-légaux ne procèdent pas de la même manière en cas de soumissions chimiques supposées, explique Louise Moraldy. Certains ne procèdent pas à des analyses toxicologiques, par exemple, ou les font mais ne les exploitent pas. Il est donc difficile de tirer des généralités à ce stade.”

Le service médico-légal n’a pas les moyens financiers ou parfois même pas la capacité de stocker tous les échantillons le temps de l’enquête.

Elle nous donne un exemple concret : “En France, une association qui prend en charge le suivi des victimes fait le constat suivant : après un dépôt de plainte, une victime est envoyée à l’hôpital par les enquêteurs pour faire une analyse toxicologique à “spectre large” : tous les produits doivent être testés. Problème : le service médico-légal n’a pas les moyens financiers ou parfois même pas la capacité de stocker tous les échantillons le temps de l’enquête. Du coup, il refuse de faire toutes les analyses et demande aux enquêteurs de sélectionner les produits recherchés. Vu que les policiers sont encore peu formés sur cette question, on teste seulement le GHB [un produit très délicat à détecter car il s’élimine rapidement dans le sang, ndlr]. Dans ce cas, l’analyse toxicologique ne révèle rien.”

En Belgique, le rôle des CPVS

[paragraphe mis à jour le 10 juin] En Belgique, les Centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) sont compétents pour récolter toutes les analyses nécessaires. Il en existe dans 6 hôpitaux : à l’UZA d’Anvers, au CHU Saint-Pierre de Bruxelles, au CHU Marie Curie à Charleroi, à l’UZ Gent, à l’AZ Delta à Roulers et au CHU de Liège.

Ils sont accessibles 24h/24 et 7j/7. On peut y recevoir du soutien psychologique : écoute active, évaluation du risque de stress post-traumatique, informations relatives aux réactions après un événement bouleversant, possibilité de suivi par un·e psychologue… Des examens médico-légaux peuvent être pratiqués : constat de lésions, recherche de traces biologiques et récolte de preuves nécessaires si la victime décide de porter plainte, même ultérieurement. La procédure éventuelle de dépôt de plainte est aussi rendue plus accessible grâce à l’accompagnement par un·e inspecteur/trice spécialement formé·e (voir aussi en fin d’article).

Un nouveau protocole à Nancy

Depuis la mi-mai, et face au nombre de victimes de soumission chimique, l’hôpital de Nancy, en France, a lancé un protocole pour venir en aide aux personnes qui pensent avoir été droguées à leur insu. Cela inclut donc les victimes de “needle spiking”. Concrètement, les victimes qui se présenteront aux urgences du CHU de Nancy avec des symptômes de soumission chimique auront la possibilité de faire réaliser des prélèvements le plus largement possible. Ces prélèvements seront ensuite conservés au laboratoire du CHU pendant cinq jours. Cela laissera ainsi (un peu) plus de temps à la victime pour se décider à porter plainte ou non. Pour éviter que cela ne coûte trop cher à l’hôpital, les échantillons ne seront analysés que s’ils font l’objet d’une réquisition de la Justice dans le cadre d’une enquête. Dans le cas contraire, ils seront détruits le sixième jour…

En Angleterre, une pétition qui circule depuis plusieurs semaines. Cette pétition, intitulée “Make it a legal requirement for nightclubs to thoroughly search guests on entry” a recueilli plus de 175.000 signatures. La pétition stipule : “J’aimerais que le gouvernement britannique fasse en sorte que les boîtes de nuit soient tenues de fouiller leurs clients à leur arrivée afin d’éviter que des armes ou autres objets dangereux, tels que des seringues ou de la drogue, ne pénètrent dans l’établissement.”

Chez nous, plusieurs festivals ont déjà annoncé prendre les choses au sérieux. Le directeur du festival de Dour expliquait ainsi à la RTBF  : “Je pense qu’il y aura une concertation avec les services de secours et la police. À Dour, comme ailleurs, nous avons déjà énormément d’agents d’accueil, des caméras et des cellules de la Croix-Rouge. Il faudra bien rappeler aux festivaliers que s’ils suspectent avoir été piqués, ils doivent absolument se tourner vers la cellule de la Croix-Rouge. Et puis, il y aura une mise en avant et une sollicitation sur les réseaux sociaux, pour que les festivaliers soient plus vigilants entre amis.”

Nous avons décidé de ne pas attendre les demandes des festivals et de prendre le phénomène au sérieux.

Il existe pourtant bel et bien un plan qui prévoit de lutter contre les violences dans les lieux festifs : le Plan Sacha (Safe Attitude Contre le Harcèlement et les Agressions). Mais celui-ci semble peu sollicité par les organisateurs/trices de festival, comme nous l’explique Cécile Roche, coordinatrice. “Nous avons décidé de ne pas attendre les demandes des festivals et de prendre le phénomène au sérieux. Nous allons continuellement relayer des contenus informatifs pour éviter que des mauvaises informations ne soient partagées. Nous avons donc renforcé les formations sur la soumission chimique de nos équipes pour le Festival Esperanzah ! Des postes d’informations seront aussi mis en place pour prendre en charge ou simplement rassurer les victimes. Pour l’instant, aucun autre festival n’est venu vers nous.”

Louise Moraldy rappelle que, pour l’asbl Modus Vivendi, “quand il s’agit de violences sexistes et sexuelles, le problème n’est jamais le produit mais le contexte : un milieu festif où la drague est basée sur des rapports de force genrés – “le chasseur et sa proie” –, et une société patriarcale où les violences sexuelles sont banalisées. Les efforts de prévention et réduction des risques doivent donc être plutôt tournés vers une culture de consentement et une responsabilisation des témoins, plutôt que vers des mesures de protection comme les capotes à verres, par exemple.”

Du côté du ministre de la Justice, on nous assure que toute plainte sera traitée. “Nous prenons cela au sérieux, nous explique Vincent Van Quickenborne. C’est pourquoi nous avons inclus dans le nouveau Code pénal sexuel[on y reviendra dans axelle au mois de septembre, ndlr] le “spiking” en tant qu’infraction aggravée entraînant une peine maximale de 15 ans de prison. Cela inclut également le “needle spiking”.  Il s’agit d’actes prémédités qui doivent être sévèrement punis.”

Rappelons tout de même qu’en Belgique, d’après les chiffres d’une circulaire des Procureurs Généraux de début 2022, une personne arrêtée en possession de GHB ne risque que 150 euros d’amende si elle en détient moins de 4 cl (selon infordrogues.be, le GHB est considéré  comme donnant un effet “agréable” dès 1 ou 2 g et la surdose se produit à partir de 5 g). La “sanction” montera à 300 euros pour 10 cl. Rien de plus n’est prévu pour l’instant.

À l'attention des victimes et de leurs proches
  • Si vous pensez avoir subi des violences sexuelles (avec ou sans suspicion de “needle spiking”), vous pouvez appeler ou vous rendre dans un CPVS (Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles) (voir contacts et adresses ci-dessous). Il peut s’agir d’une urgence médicale dans certains cas.
  • Que vous choisissiez de déposer plainte ou non, vous pourrez y effectuer des prélèvements urinaires et sanguins en vue d’un examen toxicologique complet. Le CPVS pourra conserver des échantillons de sang et d’urine pendant six mois, vous laissant ce temps pour décider de déposer plainte ou non.
  • Vous pouvez aussi déposer plainte directement au sein du CPVS sous certaines conditions. Des inspecteurs/trices spécialisé·es qui vous recevront. Dans ce cas, les prélèvements toxicologiques pourront être rapidement saisis par la Justice et analysés par le laboratoire officiel.

En tant que victime ou personne de confiance, vous pouvez contacter (téléphone, mail) un CPVS ou (avec la victime) vous rendre à l’un des centres, ouverts 24h/24 et 7j/7 :

  • CPVS Bxl/ZSG Brussel : 02/535.45.42, CPVS@stpierre-bru.be; Rue Haute 320, 1000 Brussel (Métro 2 et 6 : station Porte de Hal ; Pré- métro: 3 – 4 – 51 arrêt Porte de Hal ; Bus : 27,48 arrêt Saint-Pierre/Porte de Hal ; Bus De Lijn et TEC : Saint-Gilles (Porte de Hal/Blaes)
  • CPVS Charleroi : 071/92.41.00, CPVS@chu-charleroi.be ; Chaussée de Bruxelles 100, 6042 Lodelinsart ; Métro : arrêt Marie Curie, Bus : Lignes 50 et 172
  • CPVS Liège: 04/367.93.11, cpvs@chuliege.be; Rue de Gaillarmont 600 à 4032 Chênée, Entrée par le service des urgences CHU Liège, Urgences des Bruyères
  • ZSG Antwerpen : 03/436 80 50, zsg@uza.be, Zorghotel Drie Eiken (+0), UZA-campus, Drie Eikenstraat 655, 2650 Edegem
  • ZSG Oost-Vlaanderen (Gent) : 09/332.80.80, zsg@uzgent.be; Entrée 26 C du CHU Gent (UZ Gent, C. Heymanslaan 10, 9000 Gent); tram 4 (dernier arrêt: UZ); bus 5 (arrêt UZ)
  • ZSG West-Vlaanderen (Roeselare): 051/23 80 80, zsg@azdelta.be, AZ Delta, campus Rumbeke, Ingang Oost, Deltalaan 1, 8800 Roeselare

D’ici 2023, 4 nouveaux centres ouvriront à Louvain, Namur, Genk et Arlon.

Merci à Nina Maxence pour sa vigilance.