Qu’est-ce qui vous enthousiasme actuellement ?
Les nouvelles évolutions de la fiction, notamment dans le domaine audiovisuel.
Quelque chose à pointer du doigt dans votre métier ?
Les flaques de transpiration et les moments de grâce où le personnage prend vie.
Un moment d’indignation : envers qui, envers quoi ?
Envers une grande partie des indignés.
Avec qui, avec quoi vous sentez-vous en lien ?
Avec les rats de ma bibliothèque.
Qu’est-ce qui titille votre curiosité ?
L’envers de l’âme humaine.
Née à Gand, Caroline De Mulder est bilingue depuis l’enfance : elle parle le néerlandais dans la sphère familiale, tandis qu’elle apprend à lire et à écrire en français dès l’école primaire. Après des études secondaires en néerlandais, elle étudie la philologie romane à Namur, puis poursuit son parcours universitaire à Gand et à Paris. Auteure d’une thèse sur le poète français Leconte de Lisle, elle enseigne la littérature aux facultés universitaires de Namur. En 2012, elle publie Libido sciendi. Le savant, le désir, la femme, un essai qui questionne le lien entre désir de savoir et désir érotique à différents moments de l’histoire et dans divers champs culturels (littérature, cinéma, art).
Parallèlement à sa carrière universitaire, Caroline De Mulder écrit des romans en français, son bilinguisme lui donnant une conscience aiguë de la langue. Ego tango, son premier livre sorti en 2010, est couronné par le prestigieux prix Rossel. En 2011, Caroline De Mulder fait partie des cent femmes belges « pionnières de l’égalité » invitées au Sénat pour célébrer les cent ans de la Journée internationale des droits des femmes. Son deuxième roman Nous les bêtes traquées paraît en 2012. Deux ans plus tard, elle signe Bye Bye Elvis. Résolument noir, son dernier roman Calcaire est publié en février 2017.