Qu’est-ce qui vous enthousiasme actuellement ?
Ma famille, ma fille de 2 ans et demi qui s’émerveille devant tout. Elle booste mon imagination et me donne plein d’idées et puis récemment l’arrivée de son frère. Je suis en admiration devant leur complicité instinctive. Étant enfant unique, je trouve ça magique car je n’ai jamais connu cela.
Quelque chose à pointer du doigt dans votre métier ?
La difficulté de gagner ma vie en faisant de ma passion mon métier. J’ai souvent entendu cette phrase un peu bateau “On n’a pas de budget pour te payer mais ça mettra ton travail en avant…” J’ai donc un autre emploi [responsable planification à l’asbl VIA, un bureau d’accueil pour primo-arrivant·es, ndlr] pour gagner assez d’argent afin de payer les factures et pouvoir faire des projets qui me touchent, mais avoir deux métiers, c’est aussi avoir moins de temps et d’énergie pour créer.
Un moment d’indignation : envers qui, envers quoi ?
La surconsommation et la pollution colossale qu’elle entraîne. Acheter pour combler un vide et non pour un réel besoin. Beaucoup de personnes, moi y comprise, ont pris cette mauvaise habitude. J’essaie de changer… Si j’achète, je me tourne d’abord vers la seconde main ou je demande à mes amis s’ils n’ont pas ça dans leurs tiroirs.
Avec qui, avec quoi vous sentez-vous en lien ?
Avec le rire ! Ça me soigne de tout. Rire avec ma famille, mon amoureux et/ou mes amis, ça me fait oublier tous les tracas.
Qu’est-ce qui titille votre curiosité ?
Les gens passionnés, peu importe leur domaine : ceux qui sont habités par ce qu’ils font, je les écoute et/ou les regarde pendant des heures.
Depuis l’enfance, Madame La Belge, se passionne pour le dessin. Elle choisit toutefois de suivre des études de photographie au 75, à Bruxelles. Après un long voyage en Amérique du Sud, elle devient chargée de production de bandes-annonces pour une chaîne de télévision belge. Le dessin est toujours présent, mais en mode privé. Et puis, vers 2010, elle franchit le pas. Elle crée un blog où elle partage ses illustrations.
Même s’il évolue avec le temps, l’univers graphique de Madame La Belge présente des constances. Coloré, il est peuplé d’animaux magiques et de personnages aux grands yeux en amande, portant parfois une cicatrice. En apparence, des images simples, presque naïves, mais qui évoquent des sujets de société “complexes et subversifs”, comme l’homosexualité, la solitude, l’alcoolisme ou encore la fausse couche. Un art universel, accessible à tous et toutes, qui fascine aussi les enfants.
Les peintures de Madame La Belge s’épanouissent dans les parcs, sur les murs de plusieurs villes belges (Bruxelles, Charleroi, Gand, Doel…) ou à l’étranger (Espagne, France, Suisse…). L’artiste urbaine met également son talent au service de diverses causes. Ainsi, elle a déjà collaboré avec Alter Égales, Oxfam, la Croix-Rouge, Les Petits Riens, etc. Elle est de plus en plus sollicitée par des écoles, des crèches ou par des familles désireuses d’embellir leur intérieur…
Son site : www.madamelabelge.com
Petit plus :