
Qu’est-ce qui vous enthousiasme actuellement ?
La nature, marcher dans la nature, la regarder “renaître”, découvrir les fleurs qui pointent leur nez, retenir leurs noms, écouter le chant des oiseaux…

Quelque chose à pointer du doigt dans votre métier ?
Près de 40 ans que je travaille dans le milieu de la Culture et de l’Art. Quoi de plus enthousiasmant que d’être en contact avec la création et son renouvellement permanent, avec des artistes en perpétuelle recherche, questionnement, avec les réactions des publics…

Un moment d’indignation : envers qui, envers quoi ?
Indignation envers les inégalités, l’écart des richesses dans le monde, l’importance du monde financier dans les décisions politiques, l’existence de la pauvreté, des sans-abri, des sans-papiers, l’égoïsme, l’absence de solidarité…

Avec qui, avec quoi vous sentez-vous en lien ?
Avec mes proches, les êtres que j’aime.
Avec l’art qui “stimule” les émotions, qui aiguise la capacité de jugement, qui développe l’attention, l’ouverture d’esprit, la tolérance…

Qu’est-ce qui titille votre curiosité ?
L’envie d’apprendre, d’observer de nouvelles choses, de s’ouvrir au monde, aux autres.
L’art, la découverte de nouvelles démarches culturelles.
La nature : apprendre à vivre en harmonie avec la nature.
Licenciée en Histoire de l’art et archéologie, Bernadette Bonnier a toujours travaillé dans le domaine de la culture. Avant de devenir directrice du service de la Culture de la Province de Namur en 2005, elle a notamment été conservatrice du musée Félicien Rops. Dans le cadre de ses activités, elle a été amenée à rédiger et coordonner de nombreuses publications.
En septembre 2019, le service de la Culture se dote d’un bel écrin avec le Delta, l’ancienne maison de la Culture magistralement transformée. Situé au confluent de la Sambre et de la Meuse, ce tiers-lieu se veut un espace “où le public devient acteur/trice, où l’on conçoit autant qu’on reçoit, où la culture est vécue de manière spontanée, naturelle, où il fait bon se rencontrer, partager et, par les interactions que le lieu et son action culturelle susciteront, générer du sens commun.” En guise d’inauguration, les salles ont accueilli une grande exposition consacrée à l’artiste belge de Pop art Evelyne Axell (1935-1972) dont Bernadette Bonnier a rédigé, avec Véronique Carpiaux (actuelle conservatrice du musée Rops), le catalogue raisonné de son œuvre en 2004.
Il semblerait que le Delta s’est donné pour mission de mettre à l’honneur des plasticiennes belges pas assez (re)connues. Ainsi, jusqu’au 1er août 2021, l’exposition “Au soleil du grand Est” présente le travail de l’artiste Martine Canneel (née en 1936). À l’occasion de son premier anniversaire, le Delta a également ouvert un espace muséal dédié à Evelyne Axell, avec l’ambition de devenir un lieu permanent d’exposition du travail de l’artiste namuroise. C’est en tout cas avec beaucoup d’impatience qu’on attend les prochaines expositions du Delta !